Retour sur la démo de semis-direct

C’était mercredi 19 septembre la chambre d’agriculture, la FDcuma et Agribio avaient donnés rendez-vous aux agriculteurs à Montmaur sur l’exploitation de Joël Sarrazin pour faire le point sur la technique du semis direct en bio et en conventionnel. Sous une chaleur accablante Mathieu Marguerie a fait le point sur cette technique en zone sèche, les participants ont pu échanger sur leurs essais et sur leurs pratiques. Eric Meynadier, les propriétaires et les concessionnaires ont pu présenter leurs semoirs. Les utilisateurs ont donné leurs avis. Puis nous avons pu apprécier le travail réaliser par chaque machine dans différentes conditions. Lors de cette journée un essai a été mis en place avec un mélange d’orge et de triticale semé à 200 kg/ha. Un comptage pour évaluer la levée est prévu le 15 octobre. A suivre !
Nous tenons à remercier Joël Sarrazin pour la mise à disposition de la parcelle et l’ensemble des agriculteurs et des Cuma pour leur implication sur cette journée.

3 semoirs direct :

Le Simtech T sem-grass

240 en 2.4 m de Bernard Coppel à la Roche des Arnauds.
Le semoir Aitchison a été conçu au début des années 70 en Nouvelle-Zélande. Ils sont maintenant fabriqués et commercialisés en Europe par SIMTECH. C’est un semoir simple, robuste et tout mécanique. Des disques à l’avant ouvrent un sillon, les dents queue de cochon supportent les portes socs et les socs en T inversé. La graine est déposée dans une petite galerie. Mais sa particularité réside dans sa distribution dite à éponge qui accepte tous types de graines ce qui favorise la distribution des mélanges. A l’arrière Bernard a choisi de grosses chaines marine pour le recouvrement et le rappuie du sol. Budget 16000 €
www.simtech-aitchison.co.uk/fr/

Le Vredo
en 3 m de la Cuma de Départementale de Désinfection
Depuis 9 ans ce semoir tourne sur le département des Hautes Alpes pour régénérer des prairies. Simple et robuste, deux disques en v ouvrent le sillon dans lequel est déposée la graine et un rouleau rappuie le sol. Des patins contrôlent la profondeur de semis, chaque paire de disques est indépendante et a un débattement de 15 cm. Pour la régénération de prairies un écartement de 7.5 cm a été choisi. Ce semoir est conçu pour travailler sur un terrain dur (semis direct sur prairie ou sur chaume). Sur un terrain déchaumer il a tendance à pousser la terre devant les disques.
Budget : 16 000 € la Cuma propose une prestation de service pour 90 € ht / ha

https://www.vredo.com/fr/

Le fabriqué maison par Thierry et Mickael du Gaec de la Brèche dans Le Dévoluy.
Installé en agriculture conventionnelle Thierry et Mickael sont passés au semis direct il y a plus de 10 ans, bien sûr en maitrisant le salicement des parcelles avec du désherbage chimique. Au début du semis direct aucun constructeur ne présentait le semoir que l’on voulait, donc on s’est lancé dans son développement et sa construction (environ 6 mois de boulot). Un disque pour ouvrir le sillon à l’avant, puis une dent montée sur un parallélogramme déformable pour assurer la régularité de profondeur du semis. La graine est déposée à l’arrière de la dent. Deux roues dentées brise motte rappuie la ligne de semis. A l’arrière des pneumatiques souples assurent la remise en place du sol et son tassement. Thierry et Mickael ont fait le choix d’un semoir pneumatique Amazone, la double trémie est montée à l’avant du tracteur. Un apport d’engrais est fait au semis, selon Thierry il n’y a pas photo les résultats sont surprenants.
Budget 40000 €.
Photo : Gaec de la Brèche

3 semoirs en TCS

Le déchaumeur Pottinger Terradisc 3001 équipé d’un semoir électrique
(semis à la volée) de la Cuma de Montmaur. Présenté par NOVA à Gap.

Il s’agit d’un déchaumeur rapide à double train de disques de 580 mm de diamètre. Diamètre intermédiaire pour bien pénétrer et émietter. Une rangée de dents permet la retombée des débris végétaux avent le semis. Il est équipé d’un semoir électropneumatique. Les graines sont semées à la volée devant le rouleau. La Cuma a fait le choix du rouleau Conoroll qui présente la particularité de laissé un sol irrégulier ce qui coupe le ruissellement et l’érosion et favorise la pénétration de l’eau dans le sol.
Le groupe déchaume et sème des couverts végétaux en inter-culture avec selon eux des résultats très satisfaisants.
Budget : 18500 €. La Cuma est un bon moyen pour mutualiser ce type de matériel. Cela représente un coût annuel de 340 € pour chacun des 7 adhérents. Il est libre de l’utiliser comme il le souhaite un ou 2 passages, semis de couverts végétaux.
Photo : pottinger
https://www.poettinger.at/fr_fr/Produkte/Detail/800/terradisc

Le Kuhn SPEENLIDNER C 3000 de M PINTZ
présenté par la SAMA 05
M Mauri Boris de la société Kuhn avait fait le déplacement pour nous présenter ce produit. C’est un outil polyvalent conçu pour travailler sur une préparation superficielle mais aussi sur labour lorsqu’il est équipé d’un train de pneus à l’avant pour rappuyer le labour. Deux rangées de disques préparent le lit de semence. Une rangée de pneumatiques réalise un rappui et supporte le semoir au transport. La barre de semis est accouplée au châssis grâce à un attelage 3 points. Les éléments sont à doubles disques décalés et montés sur un parallélogramme, une roulette de contrôle de profondeur stabilise l’ensemble et referme le sillon. Une herse de recouvrement termine le travail. Le semoir est équipé d’une trémie de 2500 litres, la distribution et de type volumétrique et le transport pneumatique. La turbine est entrainée par une pompe hydraulique indépendante sur la prise de force.
Budget : environ 40000 € selon les options, la nouvelle appellation est ESPRO 3000.
http://www.kuhn.fr/fr/range/semis/semoirs-en-ligne-pneumatiques/espro-3000.html

LE VADERSTAD du Gaec de la Ferme du Forest à Montbrand
Avec une exploitation conduite en agriculture biologique depuis de nombreuses année Dominique a un peu tout essayer, mais selon lui c’est surtout la rotation des cultures qu’il faut travailler et alterner. En bio on n’est pas prêt à se passer du travail du sol. Charrue, mini charrue, déchaumeur à dents, et maintenant ce combiné à disques. La Cuma est un bon outil pour se partager tous ces engins. C’est un outil robuste et simple. A l’avant 2 rangées de disques préparent le sol, la graine est déposée côté bombé du disque. Puis un rouleau conséquent fait un rappui. Une herse régularise le travail.
Budget : 12000 € d’occasion
Dans tous les cas les conditions climatiques font le reste !!!