Pourquoi manger bio ?
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MANGER BIO... POUR NOTRE TERRITOIRE
On pointe souvent du doigt le surcoût des produits biologiques. Mais les prix ne prennent pas en compte les bénéfices de la bio pour la société !
Des économies pour la société
Moins de chômage : basée sur le prévention, l’agriculture biologique nécessite une surveillance accrue des cultures et des troupeaux. A système équivalent, elle génère 20 à 30% d’emplois de plus que l’agriculture conventionnelle (7). Elle permet de revitaliser un milieu rural vidé de ses habitants et appauvri sur le plan environnemental.
Moins d’aides : En France, les agriculteurs bio perçoivent moins d’aides publiques que leurs homologues conventionnels, alors qu’ils doivent payer le contrôle et la certification des produits bio.
Moins de pollutions : L’agriculteur bio entretient les équilibres biologiques et ne pollue pas l’environnement avec les pesticides et les engrais de synthèse. En agriculture conventionnelle, l’exploitation intensive de l’environnement a des coûts payés par le contribuable : traitement de l’eau, sécurité sociale…
Consommer autrement
Manger bio demande bien un effort financier supplémentaire pour le consommateur. On peut toutefois réduire ce surcoût en privilégiant les produits frais et de saison, et en s’approvisionnant directement auprès de producteurs. Avec les marchés, les magasins à la ferme et les paniers, les possibilités d’approvisionnement en direct sont nombreuses. -
Témoignage de Charlotte Trossat - DU LOCAL EN BOCAL
Depuis deux ans, l’équipe Du Local en Bocal s’adonne à la création de recettes en conserve, sous la marque "A Côté" au bénéfice du goût, de l’environnement et des petits producteurs. Rencontre avec Charlotte Trossat, la créatrice de cette entreprise avignonnaise très prometteuse.
Racontez-nous l’histoire de votre entreprise… Quelles sont vos motivations ?
J’ai créé il y a deux ans une petite entreprise artisanale de production de soupes, compotes et légumes cuisinés, 100% bio et locaux, sur Avignon. Après avoir travaillé 10 ans dans le domaine de l’environnement, je voulais travailler avec mes mains, en lien avec le monde agricole et l’alimentation et créer une structure qui corresponde à mes valeurs, humaines et environnementales.
Au démarrage, nous avons commencé à 3 et loué un atelier collectif à la journée pour produire. Ces quelques mois ont été incroyablement riches ! J’ai commencé à commercialiser nos produits, sous la marque « à côté », en magasins bio principalement. Et en juillet 2016, j’ai décidé d’aménager notre propre outil de production sur Avignon : une conserverie artisanale. Aujourd’hui nous sommes 5. Nous produisons principalement de la soupe, mais aussi des compotes et préparation pour taboulé, tous BIO. Nous travaillons beaucoup sur le goût et la qualité de nos produits, en proposant des recettes originales et parfumées. Nous proposons également aux producteurs locaux de préparer des conserves avec leurs propres légumes, comme par exemple des coulis de tomate pour agrémenter leurs paniers au cœur de l’hiver !Vous privilégiez l’approvisionnement bio et local au sein de votre entreprise. Quels sont les avantages de ce choix pour vous, pour les agriculteurs et pour vos clients ?
Tous nos fruits et légumes sont bio et locaux. Nous travaillons avec 6 producteurs principaux basés dans le Vaucluse et le Nord des Bouches-du-Rhône. Cet approvisionnement contribue :
A renforcer la filière agricole bio autour d’Avignon en proposant de nouveaux débouchés aux agriculteurs
A contribuer au développement économique local en créant de l’emploi et des synergies locales
A lutter contre le gaspillage alimentaire en valorisation les surplus et les légumes « moches » (près de 2 tiers de nos légumes)
A travailler en harmonie avec nos valeurs sociales et environnementales et donc à mettre tout en œuvre pour réduire notre impact environnemental
Pouvez-vous décrire vos relations avec les agriculteurs bio ?
Travailler en direct avec des producteurs est très positif : le relationnel est très souvent bon et agréable, ce qui est un vrai « plus » dans notre travail au quotidien. Ce peut aussi être pour nous une porte d’entrée vers les magasins de producteurs et le bouche à oreille fonctionne très bien pour le travail à façon. Nous sommes souvent dans une relation de co-construction, plus que purement commerciale.Que diriez-vous aux consommateurs qui n’ont pas encore franchi le pas pour les convaincre de manger non seulement bio, mais aussi bio local ?
Évidemment, faire voyager des produits bio sur de grandes distances a peu de sens. Et puis, la proximité est aussi un gage de confiance, de transparence. Cet achat, militant, contribue au développement économique local. Il donne du sens, de la valeur aux produits. Au final, on est bien plus satisfait d’avoir acheté un produit bio et local qu’un paquet de biscuits industriels au supermarché !Contact :
http://www.recettes-d-a-cote.fr/
contact@localenbocal.fr
04 90 33 31 02
135 Avenue Pierre Semard, 84000 Avignon -
Témoignage de Benjamin Friele - 1001 TOMATES
Benjamin Friele cultive tout au long de l’année dans le Var, une quarantaine de variétés de fruits et légumes, pour constituer des petits paniers hebdomadaires au sein de son AMAP : 1001 Tomates. Travaillant seul sur ses 2 hectares de terrain et 1 hectare de serre, ce maraîcher passionné fait participer les amapiens à la vie de la ferme, en organisant des ateliers de plantation et de récolte.
Depuis combien de temps êtes-vous installé en agriculture ?
Je me suis installé en 2013 après un premier métier d’horticulteur exercé depuis 1997. Le maraichage me plaît mieux car je souhaitais développer une activité bénéfique pour la société et pour l’environnement. Je me suis donc mis en bio dès le début. Mes terres étaient en friche, donc certifiées en bio directement et mes serres sont actuellement encore en conversion.Quand avez-vous choisi de travailler en agriculture bio et quelles ont été vos motivations ?
Je voulais changer ma façon de travailler, car on applique beaucoup de produits chimiques en horticulture. J’ai eu envie de me mettre à mon compte et les légumes sont des produits que l’on vend plus facilement que des fleurs. L’intérêt d’avoir des légumes frais et locaux, le choix du bio pour l’environnement et le contact direct avec mes clients faisaient partie de mon projet dès le début.
C’est pourquoi je me suis tout de suite installé en AB et en circuit court.Que diriez-vous aux consommateurs pour les convaincre de manger bio et local ?
Je propose des légumes frais, récoltés le jour-même. Mes clients peuvent donc faire la cuisine en fonction de la saison et du contenu du panier.
Beaucoup de consommateurs ne connaissent pas les différentes variétés de melons, tomates, des légumes oubliés comme les topinambours ou les choux raves. Les gens sont contents de découvrir de nouvelles saveurs et d’éviter les grandes surfaces où l’on achète ce qui est le plus simple à cuisiner et par conséquent toujours la même chose…
Dans le panier, des variétés peu ou pas connues ne se trouvent pas ou moins dans les magasins. En choisissant de vous approvisionner dans une AMAP, vous adaptez votre cuisine au panier et non pas vos achats à la cuisine !
Dès que les gens savent et voient les avantages, ils soutiennent ce fonctionnement. Il faut revoir la cuisine et cela favorise les échanges entre amapiens !Contact :
http://www.1001tomates.fr/
1001tomates@orange.fr
06 61 99 09 61
669, Chemin d’Astouret
83130 La Garde -
Témoignage de Julie Ledoux et Benoît Payot - FERME DES FABRIGOULES
Eleveurs de chèvres à Moustiers-Sainte-Marie (04), Benoit Payot et Julie Ledoux produisent des fromages, des produits laitiers de chèvre et des légumes d’été bio. Ils développent actuellement avec le Parc Naturel Régional du Verdon une activité de Ferme Pédagogique.
Depuis combien de temps êtes-vous installés en agriculture ?
Nous nous sommes installés en Groupement Agricole d’Exploitation en Commun (GAEC) à 3 associés en Février 2015. Depuis, une des associées s’est lancée sur la reprise d’une autre ferme en Ardèche et nous poursuivons à deux sur notre ferme des Alpes-de-Haute-Provence.
Nous y avons développé notre activité de manière très locale. Nos productions sont pour l’essentiel vendus sur la commune même via marchés, vente à la ferme, restaurateurs, supérettes locales.Quand avez-vous choisi de travailler en agriculture bio et quelles ont été vos motivations ?
Nous produisons du lactique frais, de la tomme, de la fêta, des yaourts, faisselles et tartinades de chèvre. Nous avons également un potager en terrasses grâce auquel nous produisons des tomates, courgettes, concombres, aubergines, oignons, ail, fèves, fraises, melons, pastèques, salades, vendus entre fin juin et octobre. Nous n’avons jamais envisagé de nous installer autrement qu’en bio au niveau des pratiques. Nous ne nous voyions pas utiliser de pesticides de synthèse ou piquer nos bêtes systématiquement aux antibiotiques.
Pour la labellisation bio, c’était autre chose, mais notre contrat de location particulier (convention avec un parc naturel régional) nous encadre sur ce point et exige une labellisation claire en AB. C’était donc à la fois évident et obligatoire pour nous.Que diriez-vous aux consommateurs pour les convaincre de manger bio et local ?
Manger Bio et Local c’est d’abord évidemment indispensable pour l’écologie. Le cahier des charges en bio local est adapté à la préservation de notre environnement et du bien-être commun. Il permet de maintenir le tissu local grâce à la découverte des pratiques paysannes.
Les modes de productions sont en adéquation avec une certaine éthique comme le bien-être animal par exemple.
Et puis les consommateurs soutiennent souvent l’idée que la bio est chère, mais en s’approvisionnant en local on se rend compte que les produits bio locaux sont beaucoup plus accessibles qu’en grande surface.Contact :
https://fermedesfabrigoules.com/
04 92 79 89 41
Route de la Palud,
04360 Moustiers-Sainte-Marie -
Témoignage de La Biocoop LE GRENIER à Gap
Depuis plus de trente ans, Le Grenier œuvre à créer du lien entre producteurs locaux et consommateurs militants. Une histoire de confiance qui garantit des prix justes d’années en années, pour les agriculteurs et les consommateurs...
Racontez-nous votre histoire Biocoop : quand avez-vous ouvert votre magasin ? Quelles ont été vos motivations ?
Le Grenier est né en 1981. Avant de devenir une Biocoop, il s’est d’abord créé en tant qu’association, puis sous forme de coopérative de consommateurs qui a mis en place un système de troc entre petits producteurs qui aspiraient à vendre en direct et consommateurs militants. C’est en 1990 que le grenier a adhéré au réseau Biocoop, avec la volonté de s’ouvrir et de proposer d’autres produits à des plateformes plus grandes.
Nous avons toujours entretenu une histoire forte avec les producteurs bio des Hautes-Alpes. Le grenier représente aujourd’hui trois magasins, approvisionnés notamment par 75 agriculteurs locaux. Donner la priorité à l’agriculture bio paysanne et locale en valorisant les savoir-faire et la richesse de notre terroir est notre première motivation. Pour cela, nous avons soutenu le lancement du label des produits du Lagopède (produits bio et locaux des Hautes-Alpes) et nous menons un conseil de surveillance où nous impliquons deux de nos producteurs fournisseurs.Pourquoi privilégiez-vous les produits locaux dans votre magasin bio ? Quels sont les avantages de ce choix pour vous, pour les agriculteurs et pour vos clients ?
Nous tenons particulièrement à rester proches de notre environnement et à développer l’économie locale.
Commercialiser des produits de chez nous, nous permet de mieux connaître notre terroir. Des rencontres entre salariés Biocoop et producteurs locaux sont d’ailleurs régulièrement organisées. Privilégier l’approvisionnement local nous permet également de contribuer à notre volonté de réduire notre impact environnemental.
En ce qui concerne les agriculteurs, Le Grenier leur permet d’écouler la production qu’ils ne vendent pas en direct, tout en ayant l’assurance d’être payés au juste prix. Ils peuvent vivre décemment de leur production, tout en restant décisionnaires et indépendants. Nous avons établis avec eux un véritable lien de confiance. Ils sont régulièrement consultés sur les prix des produits que nous vendons et sont donc acteurs de la vie du magasin.
Le consommateur a lui la chance de découvrir les richesses du terroir des Hautes-Alpes. Consommer local, en plus de bio, lui permet d’établir un lien de proximité avec l’environnement qui l’entoure et les paysans qui produisent ce qu’il mange. Ils peuvent d’ailleurs rencontrer régulièrement des producteurs locaux au sein de nos trois magasins.Que diriez-vous aux consommateurs qui n’ont pas encore franchi le pas pour les convaincre de manger non seulement bio, mais aussi bio local ?
Manger Bio Local c’est agir en faveur de l’économie locale et dynamiser le secteur de l’emploi dans nos campagnes en (re)découvrant les spécialités de nos terroirs. Cela établit un lien direct du producteur au consommateur, nous assure de respecter le bien-être animal et nous permet en plus d’adopter une démarche écologique.Contact :
http://www.legrenier-bio.fr/
04 92 52 34 66
3 Rue Alphonse Daudet, 05000 Gap
13 Rue Carnot, 05000 Gap
26 Boulevard d’Orient, 05000 Gap -
Témoignagne croisé - ATELIERS BIO DE PROVENCE et Alain BONNEFOY
Ateliers Bio de Provence est une entreprise spécialisée dans la production de pâtes fraîches biologiques depuis 1985. Basée à Carpentras, elle développe des recettes inspirées du terroir provençal et fait de l’approvisionnement local une de ses priorités.
Alain Bonnefoy est céréalier à Reilhanette (26) et fournisseur des Ateliers Bio de Provence en farine de petit épeautre.LES ATELIERS BIO DE PROVENCE
Racontez-nous l’histoire de votre entreprise, ses spécificités et ses produits… Quelles sont vos motivations ?
Notre entreprise de pâtes fraîches biologiques, commercialisées sous la marque Coquelicot Provence, a été créée en 1985 à Uzès par un pionnier de la bio et de l’alimentation vegan. Il avait un petit atelier produisant des produits au tofu et sans œufs distribués notamment chez Biocoop. Lorsque le fondateur a souhaité cesser son activité, nous avons repris l’entreprise fin 2003. Nous avons construit un site à Carpentras qui pouvait accueillir de plus gros volumes et développé la gamme avec des pâtes au fromage, aux œufs… Nous sommes restés 100% bio et avons fait face à la demande des magasins spécialisés. Afin de diversifier nos débouchés, nous avons développé une activité de livraison de raviolis en vrac à des conserveurs ainsi qu’en gros conditionnements pour la restauration scolaire. Une petite partie de notre production est vendue en direct aux grandes et moyennes surfaces sous la marque « Les artisans du bio ». L’AB pour se développer doit se massifier, mais il faut que ce changement d’échelle soit aussi le fruit d’entreprises historiques qui ont des valeurs, sinon nous avons l’impression qu’il y a un peu d’âme qui se perd au passage…Comment faites-vous pour favoriser l’approvisionnement bio et local au sein de votre entreprise ?
L’approvisionnement bio n’est pas un problème, le local l’est plus car nous sommes des seconds transformateurs. Nous ne trouvons pas ou très peu de semoule de blé dur en France : les gros semouliers sont espagnols et italiens, ce qui reste proche et logique car le blé dur pousse dans l’arc méditerranéen. Dès qu’un produit est sourçable en France, nous le privilégions. A part la semoule et les épices, la majeure partie de nos matières premières viennent de France : fromage, œufs, légumes, petit épeautre… C’est dès la conception de la recette que nous cherchons à introduire des ingrédients locaux. Nous utilisons par exemple du fromage de brebis fabriqué en Ardèche ou de la meule de Savoie plutôt que du Gorgonzola dans nos ravioli.Quels sont selon vous les avantages de ce choix du bio et local ?
C’est une question d’éthique, nous travaillons pour les générations futures… Travailler avec un agriculteur local cela a du sens à la fois en termes d’impact sur l’économie locale, pour réduire le transport des matières premières et pour élaborer des recettes originales aux saveurs typiques de Provence.. Pour nos clients il y a également une quête de sens, c’est une tendance forte : le bio et le localPouvez-vous décrire vos relations avec les agriculteurs bio ?
Nous travaillons avec le céréalier Alain Bonnefoy car il possède un moulin de pierre pour fabriquer sa farine de petit épeautre. Tous les fromages de brebis proviennent d’une fromagerie ardéchoise : un berger qui est devenu récolteur et a monté son entreprise. Dès qu’un agriculteur se lance dans de la première transformation, nous essayons de l’aider. C’est en ce sens que nous soutenons la campagne « Manger Bio et Local c’est l’idéal ». Mais dans la production de masse - nous fabriquons maintenant 500 tonnes de pâtes - nous ne pouvons pas acheter au petit producteur local, nous car nous devons passer par un premier transformateur (semoulier, légumerie...)Que diriez-vous aux consommateurs qui n’ont pas encore franchi le pas pour les convaincre de manger non seulement bio, mais aussi bio local ?
S’intéresser à ce que nous mangeons nous amène à cuisiner, à essayer de manger de saison… et je pense que cela est extrêmement agréable. C’est un moyen de partager, de se soigner, d’être créatif... A partir du moment où nous nous réapproprions notre alimentation, nous nous intéressons naturellement aux produits bio. Après découle le local, car le bio est aussi une démarche citoyenne, où on cherche à respecter les saisons et à réduire les distances et les intermédiaires avec le producteur.ALAIN BONNEFOY
Depuis combien de temps êtes-vous installé en agriculture ?
J’ai repris en 2007 la ferme de mes parents pour cultiver du petit épeautre sur la majorité de nos 90 hectares de terre étendus sur le Vaucluse, la Drôme et les Alpes-de-Haute-Provence. Depuis, nous cultivons également quelques variétés peu connues pour en extraire les graines ou l’huile (cameline etc)Quand avez-vous choisi de travailler en agriculture bio et quelles ont été vos motivations ?
Il y a 20 ans, nous avons commencé à acheter et transformer du petit épeautre bio pour d’autres agriculteurs. Il faut en effet ôter la première peau du petit épeautre pour qu’il soit consommable soit entier, soit sous forme de farine.
Etant témoin de l’évolution du marché, en 2009 j’ai décidé de basculer notre propre exploitation intégralement en bio.
Mais même avant cela, nous avions toujours eu une démarche favorable à la bio car nous ne traitions pas nos cultures. La conversion à la bio était donc plutôt simple techniquement et assez évidente pour nous.Comment commercialisez-vous vos produits ? Pourquoi ?
Nous vendons principalement nos récoltes en petit-épeautre aux meuniers et la farine issue de nos ateliers de transformation aux boulangers. Une autre partie de notre production est destinée aux Ateliers Bio de Provence pour la production de pâtes.Pouvez-vous décrire vos relations avec l’entreprise Ateliers Bio de Provence ?
Cela fait plus de dix que nous fournissons Ateliers Bio de Provence en petit-épeautre. Ils y trouvent un intérêt car nous travaillons sur l’intégralité de la filière, du champ jusqu’à la farine. Notre appellation Indication Géographique Protégée sur une partie de notre production permet de répondre à la demande de certains clients comme Ateliers Bio de Provence qui cherchent des produits locaux provençaux. L’appellation IGP leur permet donc de certifier que leurs pâtes sont bien locales. Travailler Ateliers Bio de Provence m’offre un débouché supplémentaire. En plus de fournir les meuniers et les boulangers, depuis plusieurs années ma production est valorisée par la fabrication des pâtes. C’est une autre utilisation que l’on fait de ma farine.Que diriez-vous aux consommateurs pour les convaincre de manger bio et local ?
Manger bio est clairement meilleur pour la santé et manger bio local répond à une logique évidente. Nous sommes conscients que les prix sont plus élevés en bio, mais cela permet au producteur d’acquérir une rémunération plus juste.Contact : http://www.coquelicot-provence.fr/
coquelicot@coquelicot-provence.com
04 32 85 02 30
150 Allée Bellecour, 84200 Carpentras -
Témoignagnes croisés - Charcuterie ROSTAIN et Denis et Claudine Latil
Installée depuis 1967 dans les Hautes-Alpes, la boucherie charcuterie familiale Rostain est venue dès la fin des années 70 au bio par conviction d’une qualité de matière première, ancrée en faveur d’une économie locale et engagée dans un approvisionnement auprès d’éleveurs bio et locaux. Depuis 50 ans, l’entreprise met en œuvre son savoir-faire pour produire une charcuterie la plus saine possible, avec le minimum d’ingrédients chimiques.
CHARCUTERIE ROSTAIN
Racontez-nous l’histoire de votre entreprise, ses spécificités et ses produits…
Quelles sont vos motivations ?
L’entreprise de boucherie charcuterie Rostain a été créée par mes parents à Gap. Ils fabriquaient tous leurs produits eux-mêmes, mais un problème de conservation de leurs jambons les a fait revoir leur approvisionnement. Ils ont privilégié une viande de porc locale, des animaux élevés à l’ancienne sans engrais chimiques ni pesticides dans leurs céréales, c’était alors les prémisses du bio… Nous sommes venus au bio par conviction d’une qualité de matière première et ce choix a fait l’approbation de nos clients. J’ai rejoint mes parents en 1995 et nous avons fortement incité les éleveurs avec qui nous travaillions à passer en bio. Nous avons aujourd’hui 2 activités : une boucherie charcuterie traiteur de détail et brasserie le midi à Gap. Notre 2ème activité est la transformation en charcuterie destinée aux magasins bio de France.Comment faites-vous pour favoriser l’approvisionnement bio et local au sein de votre entreprise ?
C’est une démarche personnelle de mes parents et la mienne d’acheter à proximité de chez soi les produits et créer et monter des filières courtes éleveurs / transformateurs / consommateurs, ce qui nous permet de proposer des produits de charcuterie et de viandes bio à prix très attractifs. Tout le monde s’y retrouve.Quels sont les avantages de ce choix du bio et local selon vous ?
C’est une satisfaction d’être arrivé à mettre en place un approvisionnement local avec des éleveurs qui font naître et d’autres qui engraissent, tout autant que de pouvoir proposer un produit de haute qualité en local et prouver que dans les Hautes-Alpes, même s’il n’y a que 130 000 habitants, on peut arriver à faire de belles et bonnes choses avec des gens qui travaillent correctement. D’abord des éleveurs qui nous fournissent une matière première de qualité, et ensuite nous-même qui mettons en œuvre notre savoir-faire depuis 50 ans, toujours en innovant pour proposer les produits les plus sains possibles. Dès la fin des années 80, nous avons élaboré un jambon gris sans nitrites ajoutés, puis en 2014 un jambon bio rose sans nitrites ni nitrates ajoutés. Notre objectif est de faire une charcuterie sans nitrites, ce qui sera le cas d’ici quelques semaines… Nous enlevons également les nitrates dans toute la saucisserie et même les saucissons secs. Travailler avec des produits naturels demande plus d’attention, sans faire pour autant prendre de risques sanitaires aux consommateurs.Pouvez-vous décrire vos relations avec les agriculteurs bio ?
Nous entretenons des relations amicales et de partenariat. Nous essayons de nous voir régulièrement, nous avons mis en place un appui technique et sanitaire avec des vétérinaires spécifiques en bio pour répondre à leurs questions. Nous contractualisons depuis peu avec les éleveurs, essentiellement pour sécuriser leur trésorerie vis-à-vis des banques.Que diriez-vous aux consommateurs qui n’ont pas encore franchi le pas pour les convaincre de manger non seulement bio, mais aussi bio local ?
Contribuer au maintien d’une économie locale, c’est contribuer au bassin d’emploi et penser à ceux de nos enfants. Si chacun est conscient qu’en faisant le choix du bio local, il contribue avec ses modestes moyens à préserver l’emploi sur le territoire, alors tout le monde y gagne. En bio nous avons conservé une agriculture naturelle, il a fallu se différencier pour rester sur les valeurs d’élevage qui se pratiquaient avant que l’industrie productiviste ne se mette en place. L’alimentation de l’être humain est son carburant. En mangeant bio nous mettons toutes les chances de notre côté pour nous prémunir des maladies.Claudine et Denis LATIL
Claudine et Denis Latil élèvent leurs animaux dans un environnement préservé sur leur ferme au cœur des montagnes des Hautes-Alpes. Leur élevage se compose d’une cinquantaine de truies Naïma et de deux verrats. Depuis plusieurs années, ils sont les fournisseurs de la charcuterie Rostain.
Depuis combien de temps êtes-vous installé en agriculture ?
Mon mari est installé depuis 28 ans. Je venais également du milieu agricole et j’étais habituée aux animaux. Après notre mariage, je l’ai rejoint sur son exploitation.Quand avez-vous choisi de travailler en agriculture bio et quelles ont été vos motivations ?
Nous avons toujours été dans l’optique de respecter le bien-être animal et l’environnement. La conversion à la bio nous a permis d’officialiser nos pratiques saines sans changer nos habitudes de travail. Cela fait donc trois ans que nous avons la certification bio. Nous avons toujours préféré l’extensif à l’intensif. Nous préférons produire moins mais de façon la plus respectueuse possible.
Comment commercialisez-vous vos produits ? Pourquoi ?
Avant de travailler avec Rostain, nous avions un petit atelier de découpe qui nous permettait de faire des petits colis de viande que nos clients venaient chercher directement à l’atelier.
Nous avons toujours nos clients fidèles, mais aujourd’hui les 95% de notre production sont destinés à Rostain. Nous travaillons avec eux depuis deux ans et demi. Nos relations ont toujours été très saines. Nous sommes dans un système économique équitable avec des prix fixes. L’entreprise Rostain connait les avantages et les inconvénients de la filière porcine et est solidaire avec nous en cas de problème. Nous travaillons main dans la main dans un climat de confiance.Que diriez-vous aux consommateurs pour les convaincre de manger bio et local ?
Producteurs ou consommateurs, tout le monde est gagnant en mangeant bio local ! Déjà pour retrouver des produits d’antan et se nourrir sainement en protégeant l’environnement mais aussi pour favoriser une économie locale de façon durable !Contact : http://decouvrir.rostainbio.fr/
info@rostainbio.fr
04 92 57 99 20
La Côte de Neffes - 05000 NEFFES -
MANGER BIO... POUR L’ENVIRONNEMENT
L’agriculture biologique est un système agricole moins polluant et plus respectueux de l’environnement que l’agriculture dite ’conventionnelle’. Découvrez ici pourquoi.
Des habitats écologiques préservés
En agriculture bio, pas d’utilisation de pesticides d’origine chimique sur les cultures et c’est l’écosystème tout autour des parcelles de cultures qui en bénéficie ! Faune ou flore locales peuvent évoluer dans un habitat non-empoisonné et la biodiversité est ainsi conservée.
Un bilan carbone limité
La fabrication d’engrais chimiques et de pesticides a un coût très élevé en terme de pollution carbone. En se limitant à l’utilisation d’engrais naturels (pailles, compostage, engrais verts...), l’agriculture biologique montre la durabilité de son système ainsi que son respect de la planète et des générations futures. Certaines des techniques agricoles de l’agriculture bio (travail du sol diminué...) développées entre autres pour compenser l’effet de la non-utilisation de pesticides, s’ajoutent de plus aux bénéfices déjà permis par le refus des pesticides et engrais de synthèse.
Des eaux moins polluées
De multiples polluants se retrouvent dans les rivières (après ruissellement) et dans les eaux souterraines (après infiltration dans les sols). Les pratiques de l’agriculture bio permettent de limiter ces pollutions, entrainant un coût et un investissement moindre pour dépolluer les eaux et les rendre propres à la consommation humaine.
Le bien-être animal considéré
L’agriculture bio prend également plus en compte le bien-être animal que l’agriculture conventionnelle. L’élevage hors-sol, c’est à dire sans lien à la terre (cages sans parcours extérieur pour les poules, dalles de béton pour les cochons...), est simplement interdit. -
MANGER BIO... POUR LA SANTÉ
Les aliments issus de mode de production biologique constituent la base d’une alimentation focalisée sur la santé, tout en protégeant dans le même temps celle de nos agriculteurs !
Des aliments plus nutritifs
Les scientifiques s’accordent pour dire que les aliments bio ont des teneurs supérieures en certains antioxydants et nutriments. Autre fait important : les légumes biologiques ont une teneur plus importante en matière sèche, c’est à dire qu’ils apportent plus de nutriments pour une même quantité de produit. Concernant les produits animaux, le lait et la viande bovine des élevages bio ont une composition en acides gras essentiels plus favorable à la santé que dans les mêmes produits issus d’élevages conventionnels.
Des aliments plus sains
Les aliments bio sont moins concentrés en pesticides, en Cadmium, Azote, Nitrate et Nitrite. Rappelons que de nombreux constituants des pesticides sont suspectés d’être cancérigènes ou perturbateurs endocriniens... Et si nous n’avons pas encore les moyens scientifiques méthodologiques pour déterminer l’effet de l’ingestion de résidus de pesticides sur la santé, de nombreuses corrélations ont cependant été établies entre pesticides et cancers. Enfin, les pratiques de la bio limitent aussi la présence dans les aliments de médicaments vétérinaires comme les antibiotiques.
Des aliments plus naturels
Naturelle et respectueuse des matières premières, la transformation des produits bio est aussi un facteur de qualité. 36 additifs naturels sont autorisés en bio, contre 300 en conventionnel. D’après l’AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments), les procédés de transformation utilisés en bio préservent mieux les qualités nutritionnelles des matières premières : pain au levain, huile de première pression à froid… De plus, l’utilisation d’OGM est interdite dans les procédés de production et de transformation.
Nos agriculteurs moins exposés
Enfin un fait reconnu par tous : la directe exposition aux pesticides est bien cause d’apparition de cancers, et les premiers touchés sont bien-sûr nos agriculteurs. La maladie de Parkinson a par exemple été reconnue en 2012 comme maladie professionnelle pour les agriculteurs, du fait de l’exposition aux pesticides.